dimanche 12 avril 2009

FRAPPE AVEC TA TETE

Des mois que je n'étais pas venue poster un mot sur ce blog.
J'apporterai quelques précisions sur les méthodes de travail de Daniel Balavoine.
Lorsque ses musiciens arrivaient en studio pour enregistrer une nouvelle chanson, ils n'avaient aucune partition imposée par un arrangeur. Daniel ne voulait pas collaborer avec un arrangeur. Alors, d'où viennent ces arrangements rythmiques, ces introductions, ces parties de synthés, ces parties de guitare, ces solos d'instruments? Sinon de la création des musiciens présents aux séances!
Ce travail a été qualifié d'interprétation.
Objection: une interprétation implique l'existence d'une oeuvre originale? or ces enregistrements sont l'oeuvre originale !!!!

Une autre précision, Daniel attendait souvent que les instruments soient enregistrés pour finir ses textes. Il disait "j'entends des mots dans les sons".
Ce fut notamment le cas pour "Le Chanteur": Daniel est resté au studio lorsque les musiciens sont partis au restaurant une fois leur travail terminé. C'est là seulement qu'il avait decidé meme du titre de la chanson...
Non, vraiment je ne comprends pas pourquoi les musiciens ne figurent pas sur les bulletins de la SACEM en qualité d'arrangeurs!

En fait, au fil du procès, j'ai appris que l'un des prétextes fut qu'aucune demande d'autorisation par écrit n'avait été déposée avant de réaliser les arrangements (règlement interne SACEM). Avant l'enregistrement, les gars auraient dû dire à Daniel:
_attends, nous devons écrire à la SACEM et attendre une réponse ...

Pourtant, ces arrangements sont bien sur le master studio, et les musiciens crédités sur les pochettes. Daniel aurait-il pu ne pas être d'accord ?
Il déclarait leur participation créative a chaque interview!

Comment des Juges ont-ils pu réfuter ces faits ?

Hervé Limeretz a engagé cette procédure parce qu'il n'a jamais reçu aucune réponse aux nombreuses réclamations qu'il avait faite dès 87, se faisant promener d'un organisme à l'autre pendant dix ans.
L'essentiel de sa requête consistait à demander une convocation ainsi que pour les autres musiciens afin de signer les bulletins de déclaration des chansons pour lesquelles il considérait avoir contribué par un apport créatif (condition d'admission en tant qu'Arrangeur) au même titre que le reste des équipes_Clin d'Oeil et suivantes.

Arguments des parties adverses:
_pourquoi Mr Limeretz a-t-il attendu 15 ans? (ne précisant pas que 5 ans ont été necessaires aprés ses 10 ans de démarches pour ouvrir la procédure (98 à 2003)
_il n'y a pas sa signature dans la case "Arrangeur" sur les bulletins de déclaration à la SACEM, ni celle de ses collègues donc on ne peut les considérer Arrangeurs...
_le groupe Clin d'Oeil n'a jamais existé, JH Limeretz n'a jamais existé en tant qu'auteur reconnu...
La SACEM s'est bien abstenue de parler des 60 compositions qu'il a déposées durant sa carrière, et les Editions ont oublié que Clin d'Oeil devait enregistrer un album qui n'a jamais été produit par la maison Barclay... Il est certain qu'il est difficile d'être reconnu dans ces conditions.
JH Limeretz n'est effectivement pas Auteur mais Compositeur enregistré à la SACEM depuis 1980... Le travail d'Arrangeur c'est de la composition: trouver les parties d'instruments. Mais l'ambiguïté Auteur/Compositeur est utilisée couramment dans ce genre d'affaire (voir la "Lettre de NODULA" sur les lacunes du système)

Il faut aussi noter l'utilisation d'un paralogisme par la défense:
Sur la pochette de l'album "Les Aventures de Simon & Gunther, il y a "ma mère, mon père et Boule" dans la liste "arrangé et joué par".
Argument de la défense (en résumé):
"la mère,le père de Daniel et Boule n'étant pas arrangeurs,cette liste ne peut pas être considérée comme preuve" ...

Et dire qu'il y a de nos jours des Juges qui acceptent de tels arguments! On se croirait à l'époque de Socrate, à l'apogée du Sophisme!

Ceci n'est qu'un échantillon des procédés ayant été utilisés pour voir débouter la Requête en Justice. Il y en a 50 pages pour chaque partie civile. De quoi décourager n'importe quel avocat, particulièrement s'il travaille pour une modique aide juridictionnelle...


BALAVOINE explique son mode de travail
envoyé par twentycent90. - Regardez d'autres vidéos de musique.


"Je fais de la musique que j'aime, avec des gens que j'aime. Je ne pourrais pas faire cette musique d'ailleurs sans les gens que j'aime. C'est à dire les musiciens qui m'entourent, les techniciens, que ce soit en studio, Andy Scott ou Jo Hammer.
Et puis les autres musiciens : Christian Padovan, Alain Pewzner, Yves Chouard, Hervé Limeretz, Philippe Patron. Ce sont des gens qui sont indispensables à la musique que j'ai fait jusqu'à aujourd'hui.
Qui seront peut-être moins indispensables demain, mais qui, dans la période que j'ai vécue avec eux ont été des gens indispensables, qui ont PARTICIPE A LA CREATION". Daniel BALAVOINE.

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